Ces 5 techniques, pour analyser la phrase, sont communément appelées : des manipulations syntaxiques. Ce sont, tout simplement, des outils qui aident à réaliser l’analyse d’une phrase et des constituants qui la composent.
On les utilise pour déterminer la fonction des différents constituants (mots ou groupes de mots) de la phrase. Elles servent à comprendre lesquels de ces groupes de mots sont essentiels, et lesquels sont facultatifs.
Pour obtenir un résultat avec certitude, il faut les combiner entre elles.
Je tiens à préciser qu’il existe différentes « écoles » au sujet des fonctions grammaticales, notamment sur l’aspect « essentiel » ou non d’un complément. Ici, nous partirons du principe que nous cherchons des réponses simples et qui facilitent l’apprentissage. Je ne rentrerai donc pas dans des explications trop complexes et qui n’ont que peu d’intérêt pour la majorité d’entre nous 😉.
Prenons tout de suite un exemple :
À la boulangerie, Tom achète une brioche et un croissant.
Nous avons donc une phrase : majuscule, plusieurs mots associés les uns aux autres dans un ordre précis, et un point. Et bien, analyser cette phrase va consister à isoler chacun des mots ou groupes de mots (= les constituants) pour en dégager leur fonction. En fait, nous cherchons le « rôle » de chacun des constituants pour comprendre comment la phrase fonctionne. Cela va nous aider notamment à mieux accorder les mots entre eux, comme par exemple le sujet et son verbe.
Quelles sont ces 5 manipulations ?
L’EFFACEMENT
L’effacement consiste à supprimer un mot ou groupe de mots de la phrase.
Je reprends mon exemple :
À la boulangerie, Tom achète une brioche et un croissant.
Est-ce que je peux supprimer le groupe de mots [À la boulangerie] et garder une phrase grammaticalement correcte (c’est-à-dire avec une construction correcte) ?
La réponse est oui :
Tom achète une brioche et un croissant.
Je peux en déduire que le groupe que nous avons pu supprimer est FACULTATIF, c’est-à-dire NON ESSENTIEL à la phrase.
LE DÉPLACEMENT
Cela consiste à déplacer un mot ou un groupe de mots dans la phrase.
Tom achète une brioche et un croissant à la boulangerie.
Je constate que je peux déplacer le groupe sans nuire à la phrase, par conséquent, je peux en déduire que le groupe déplacé ne dépend pas du verbe, mais de la phrase. Ce constat vient appuyer l’idée que le groupe est FACULTATIF, NON ESSENTIEL. C’est donc un complément de phrase.
LE REMPLACEMENT
Cette manipulation consiste à remplacer un mot ou un groupe de mots dans la phrase.
Grâce à elle, on peut délimiter un groupe de mots, trouver les fonctions et les natures de mots.
Soixante-deux personnes participent au concours.
Certaines personnes participent au concours.
Ici, le déterminant numéral « soixante-deux » peut être remplacé par un autre déterminant : « certaines ». Cela nous confirme que « soixante-deux » est bien un déterminant.
La ville où je vis se trouve à quelques kilomètres de la mer.
La ville de mon enfance se trouve à quelques kilomètres de la mer.
Dans cet exemple, nous remplaçons la proposition subordonnée « où je vis » par le groupe prépositionnel « de mon enfance ». C’est-à-dire, par un autre complément du nom « ville ». J’ai donc la confirmation que ma subordonnée est bien une expansion du nom (= complément du nom).
L’ADDITION
La technique de l’addition permet de distinguer l’adjectif classifiant de l’adjectif quantifiant. Ce qu’il faut retenir, c’est : si je peux ajouter un adverbe devant l’adjectif, j’ai donc un adjectif qualifiant.
En effet, un adjectif classifiant ne tolère pas d’adverbe, cela créait un non-sens.
Le garçon était jeune.
Le garçon était terriblement jeune.
Voici ce que ça donne avec un adjectif classifiant :
Mon fils fait partie de l’équipe nationale de rugby.
Mon fils fait partie de l’équipe très nationale de rugby.
L’ENCADREMENT
L’encadrement consiste à encadrer un mot ou groupe de mots (ah bon 😉 ?) par c’est…qui / c’est…que ou par c’est…que / ce sont…que.
Son utilité est d’aider à localiser, en cas de doute, le groupe qui a la fonction sujet dans la phrase.
Mais aussi de repérer le groupe complément direct (COD) du verbe.
Le problème de Tom est faux.
* C’est le problème qui de Tom est faux.
Nous voyons très bien que c’est…que encadre le sujet. Le sujet est donc [Le problème de Tom] ; ce n’est pas simplement « Le problème ».
Il en va de même pour la délimitation du COD.
Je te donne une plume d’oiseau bleu.
C’est une plume d’oiseau bleu que je te donne.
* C’est une plume d’oiseau que bleu je te donne.
C’est…que encadre bien la totalité du groupe COD [une plume d’oiseau bleu], et non « une plume d’oiseau ».
Pour finir, rien de tel qu’un petit dessin pour bien comprendre et résumer 😉 !

[…] est très simple : j’utilise la technique de l’addition. J’ajoute le groupe de mots lui-même, elle-même, eux-mêmes ou encore soi-même, en […]
[…] on n’est pas à l’aise avec cet exercice, il existe 5 manipulations formidables pour répondre à ce problème. J’ai écrit un article détaillé sur les manipulations […]
[…] de plus simple ! Pour savoir si j’ai affaire à un déterminant possessif, j’utilise la technique de remplacement.Je vais remplacer le sa par ma ou ta.Si je reprends l’exemple ci-dessus, cela donne […]
[…] la technique de l’encadrement. Cela consiste à mettre le groupe nominal (que l’on pense être le COD) entre les mots […]
[…] les deux, rien de plus simple. On utilise la technique du remplacement (plus de détails ici).Étant donné que le pronom leur est le pluriel du pronom lui, on va utiliser le lui pour […]
[…] pour différencier les deux mots est très simple !Il faut utiliser la technique de remplacement : mettre avait à la place du […]
[…] très simple !Il faut utiliser la technique de remplacement (pour en savoir plus, cliquez ici). Comment ça fonctionne ? Il faut remplacer ses par son ou […]
[…] est très simple, il faut utiliser la technique de remplacement.Il faut remplacer par un autre adverbe […]